Par Louise Saint-Pierre, MBA, Communications IDP
Au printemps dernier, Julia David, cheffe Insights consommateurs chez Agropur, a participé à une nouvelle formation de l’IDP « Animer une séance de créativité pour des projets d’innovation ». Dans une entrevue qu’elle nous a accordée, nous avons voulu savoir dans quelle mesure sa participation lui a permis d’aller plus loin dans sa fonction et de générer des retombées positives pour son organisation. Voici son témoignage.
La recherche marketing au service de l’innovation en amont
Julia David, cheffe Insights consommateurs chez Agropur, travaille au sein de l’équipe de recherche marketing qui intervient en soutien dans les projets, et qui fait le pont entre la R-D et le marketing.
Maitrise en marketing et à l’emploi de la coopérative depuis plus de trois ans, Julia est assignée à des projets de recherche marketing en amont du développement de produits. À ce titre, elle fait beaucoup de travail de défrichage à partir des données existantes et ce, dans le but de déceler les nouvelles tendances chez les consommateurs ainsi que les nouveaux produits et modèles d’affaires, tant en alimentation qu’en restauration.
Et comme elle est appelée à travailler toujours étroitement avec l’équipe d’innovation d’Agropur, elle a voulu développer davantage ses habiletés en réalisation de sessions de brainstorming et d’idéation qui jusqu’alors étaient externalisées. C’est ainsi qu’en accord avec sa directrice, Julia s’est inscrite à la formation de l’IDP « Animer une séance de créativité pour des projets d’innovation », au printemps dernier.
Une responsabilité distinctive pour Julia
Au même moment, elle se voit confier la gestion de séances d’idéation. Elle est alors mandatée pour préparer, organiser et animer une séance de créativité au sein de l’entreprise sur une problématique bien précise.
Ce mandat a permis de réunir virtuellement une douzaine d’experts d’horizons différents pour participer à un incubateur. Cette approche s’est divisée en deux journées intensives d’activités structurées. La première journée a consisté en une session d’idéation, divergence et convergence, et de rédaction de fiches concepts. Quant à la deuxième journée, elle a eu pour objectif de valider les idées auprès de consommateurs et de faire un retour à haut niveau pour décider si les idées/concepts retenus seraient évalués plus en profondeur.
« J’ai été mandatée pour monter cet incubateur et co-animer avec deux autres personnes avec lesquelles il a fallu harmoniser nos façons de faire. J’ai conçu le guide d’entrevue, les techniques pour relancer les idées et j’ai entrainé les deux autres animatrices. Heureusement que je n’étais pas toute seule car c’est beaucoup de travail. »
Développer des habiletés d’animation, une formation très appréciée
Le plus beau, c’est que Julia a eu la possibilité d’appliquer immédiatement les contenus de la formation dans l’incubateur qu’elle avait la responsabilité de mettre en place.
« J’ai pu mettre en pratique tout de suite les apprentissages réalisés et c’est pour moi un des gros avantages. De plus, j’ai aussi eu la chance d’être coachée par les deux animatrices de la formation de l’IDP pour préparer et mettre en place les sessions : outils, guide de discussion, plateforme virtuelle, agenda. Ça m’a beaucoup aidée. »
« J’ai beaucoup apprécié l’approche pédagogique et ludique de la formation de l’IDP. Lors de chaque exercice et pour chaque outil présenté, on nous a expliqué le pourquoi derrière, l’objectif et l’apprentissage retirés. Après un peu de théorie, nous avons très rapidement eu la chance de faire différents exercices et ce, tant avec le chapeau de participant que celui d’animateur. »
Elle retient particulièrement l’importance de la préparation de ces séances, que ce soit la formulation de la bonne problématique, le choix des outils, l’allocation du temps nécessaire à chacune des activités (modules) et les debriefings. Pour que les séances soient réussies, cela exige du temps et il ne faut surtout pas sous-estimer ce travail de préparation.
« Un des points forts de cet exercice a été le choix de participants provenant de l’interne et de l’externe. Avoir les bonnes personnes autour de la table, qui vont se sentir bien impliquées dans l’exercice, est crucial. C’est d’ailleurs un des éléments positifs qui a été mentionné à plusieurs reprises. »
Retombées pour l’entreprise : récupérer un savoir-faire
Julia voit de nombreux avantages à internaliser le processus de créativité en entreprise plutôt que d’en confier la réalisation à l’externe. En effet, l’entreprise récupère un certain savoir-faire! « Avant l’animation de cet incubateur, nous avons épluché toutes les recherches que nous avions faites sur la problématique donnée. On a renoué avec les connaissances, les apprentissages et les questionnements accumulés au cours des dernières années. Au lieu d’externaliser tout ce processus, c’est une importante plus-value que de le faire à l’interne. »
« Au-delà de l’aspect financier, cela nous permet de rapatrier les connaissances, de s’approprier le processus créatif et de semer une approche de l’innovation. Et quand on commence à en discuter autour de soi, on se rend compte qu’on a des partisans. On a plus d’alliés que de gens réfractaires. »
Julia sent une ouverture bien appuyée par Sophie Deschamps, directrice Marketing, Insights consommateurs sinon on ne lui aurait pas octroyé ce genre de formation, pense-t-elle. « Déjà deux autres incubateurs sont prévus pour l’an prochain. Ça y est, la machine est lancée ! »
Développer les compétences, un levier de rétention du personnel
Le témoignage de Julia David pourra sembler anecdotique aux yeux de certains. Nous croyons au contraire qu’en ces temps de pénurie de main-d’œuvre, le développement de compétences est un formidable levier d’enrichissement des tâches et de rétention du personnel. Écoutons Julia conclure :
« Je suis très contente des derniers mois parcourus, de l’autonomie que ça me donne et peut-être de devenir une des ambassadrices à l’interne quant à l’innovation, à la créativité. »
« Personnellement, les outils me donnent envie de pousser la réflexion stratégique à un autre niveau. Qu’est-ce que nous pourrions faire pour aider Agropur à rencontrer ses objectifs d’affaires en Amérique du Nord? »
Pouvoir révolutionner à notre échelle le monde des produits laitiers … tel est le souhait de Julia!
Louise Saint-Pierre se passionne tôt pour le développement de produits et collabore à l’IDP depuis la première heure. Son premier métier d’analyste en recherche marketing la prédispose à la communication sous toutes ses formes. Titulaire d’une maîtrise en psychologie sociale et d’un MBA en marketing, elle est curieuse de tout et admirative de l’énergie déployée par les entrepreneur(e)s.
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