Par Bertrand Derome, B.D.I., ADIQ, directeur général de l’IDP
L’impression 3D est une technologie innovante en pleine effervescence. Au Québec, peu d’entreprises connaissent tout le potentiel de cette nouvelle technologie appelée à révolutionner les pratiques en conception et fabrication de produits. En collaboration avec le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), l’IDP vous propose une série d’articles sur cette technologie et ses impacts au cours des prochains mois.
Le secteur de l’impression 3D est en forte croissance depuis quelques années. Ayant fait son apparition dans les années 1980, cette méthode de superposition de couches successives de matière permet de reproduire des objets aux formes variées et souvent inusitées à l’aide d’une modélisation 3D de la pièce.
L’impression 3D est aussi appelée méthode de fabrication additive, comparativement à la méthode traditionnelle qualifiée de soustractive. En découpe numérique, on enlève de la matière à un bloc de métal par exemple alors qu’en fabrication additive, on en ajoute afin de créer l’objet. On peut aujourd’hui imprimer des pièces en plastique, en métal, en céramique, en verre ainsi qu’en matériaux composites.
Transition de prototype à production industrielle
Au Québec, cette technologie s’est surtout fait connaître par l’imprimante pouvant reproduire des objets en matière plastique et massivement employée dans les milieux du design, de l’architecture, du prototypage. On ne peut en dire autant de l’impression 3D servant à fabriquer des pièces de production en série dont les équipements sont plus performants mais aussi très coûteux. Ce qui fait que le potentiel de cette technologie dans des applications industrielles demeure à ce jour largement méconnu des entreprises québécoises.
Aussi, dans le but de mieux faire connaître ce que l’impression 3D recèle de possibilités pour les entreprises manufacturières, l’IDP, en collaboration avec le CRIQ, présentera au cours des mois prochains une série d’articles sur cette technologie. Les volets suivants seront abordés :
- état de l’art et chaine de valeur au Québec
- illustration : le prototypage
- transformation des méthodes de conception
- évolution des modes de production
- impact sur l’environnement et la société
Les lecteurs pourront retrouver dans ce dossier différentes références pouvant les aider à évaluer l’opportunité d’intégrer cette technologie dans leurs processus et modèles d’affaires.
Potentiel de l’impression 3D
L’impact de ce procédé sur l’industrie de la fabrication va se faire de plus en plus sentir. Car, la fabrication de produits finis au niveau industriel représente le plus grand potentiel de croissance pour l’impression 3D. Dans un avenir rapproché, il sera possible de produire rapidement et à faible coût quantité de pièces en petites séries, sans égard à leur complexité.
La portée de cette technologie dépasse même le domaine de la fabrication et c’est là que réside son intérêt. L’impression 3D a une incidence sur la manière dont les pièces sont conçues, le design de produits plus performants, les temps de mise en marché, la personnalisation des produits, la manière dont les produits seront transportés et livrés au consommateurs.
Développement d’une expertise et d’un savoir-faire au Québec
En 2014, le CRIQ fait l’acquisition d’une imprimante métallique au coût de un million de dollars pour permettre aux entreprises de s’approprier la technologie. Jusqu’alors, il n’y avait pas vraiment d’expertise ni d’équipements en impression 3D de pièces de métal au Québec.
Puis, la même année, le Gouvernement du Québec crée le Réseau Québec–3D et en confie la coordination au CRIQ. L’objectif de ce Réseau est de faire croître l’expertise québécoise dans l’industrie de l’impression 3D et de favoriser l’utilisation de la nouvelle technologie auprès des entreprises québécoises.
C’est dans ce contexte que l’IDP, de concert avec le CRIQ, souhaite avec ce dossier susciter l’intérêt des entreprises pour cette technologie. Parce que l’impression 3D est appelée à redéfinir les pratiques en développement de produits et les modèles d’affaires. Aussi, il importe de mieux comprendre ce qu’il en est de cette technologie et de ses impacts pour pouvoir répondre à la question « What’s in it for us ».
Un dossier à lire !
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