Le 12 mai dernier avait lieu à Montréal le dévoilement des résultats du Baromètre 2016, enquête réalisée annuellement par STIQ*, à l’aide d’une série d’indicateurs mesurables visant à tracer un portrait réaliste et concret de la situation du secteur manufacturier québécois. Voici les faits saillants**.
La 8e édition de l’étude Baromètre industriel québécois de STIQ révèle en effet que 39 % des entreprises ont connu une hausse importante (plus de 5 %) de leur nombre d’employés en 2016. Il s’agit de la proportion la plus élevée depuis les débuts de l’enquête, en 2009.
De plus, 59 % des entreprises interrogées ont connu une augmentation significative (plus de 5 %) de leur chiffre d’affaires par rapport à 2015, alors que seulement 13 % ont connu une diminution du même ordre. Il s’agit là de signaux encourageants, qui semblent confirmer la stabilisation de notre secteur manufacturier après de nombreuses années de déclin.
Les défis demeurent nombreux pour les manufacturiers
L’enquête Baromètre 2016, réalisée auprès de 500 entreprises de 10 à 500 employés, fait toutefois état des nombreuses problématiques auxquelles sont confrontées les PME manufacturières québécoises.
Ainsi, le recrutement de personnel spécialisé demeure un important frein à la croissance pour 75 % des répondants. De plus, on constate cette année encore une stagnation des investissements des PME en équipement et en recherche et développement (R-D), 30 % des répondants ayant investi plus de 5 % de leur chiffre d’affaires en achat d’équipement et seulement 16 % ayant investi plus de 5 % en R-D.
Les entreprises qui investissent et innovent affichent une meilleure performance
Malgré qu’ils soient confrontés à ces enjeux de taille, plusieurs dirigeants d’entreprises manufacturières vont de l’avant et trouvent de nouvelles façons de se démarquer de la concurrence. L’étude de STIQ permet de constater que les entreprises qui investissent massivement en équipement, en R-D et en TIC sont plus nombreuses à connaitre une importante croissance de leur chiffre d’affaires, à vendre à l’extérieur du Québec et à embaucher. Il est intéressant de noter que ce dernier indicateur contredit l’idée préconçue selon laquelle ces investissements se traduisent nécessairement par une réduction du personnel.
Par ailleurs, STIQ a sondé les PME sur la réalisation d’actions innovantes telles que la fabrication de produits nouveaux ou améliorés, le développement ou l’amélioration des procédés, l’implantation de nouvelles méthodes d’organisation des opérations et le développement de nouvelles techniques de commercialisation.
Le Baromètre 2016 démontre que la grande majorité des entreprises (89 %) ont réalisé au moins un type d’action innovante au cours des trois dernières années, ce qui, si la tendance se maintient, augure bien pour l’amélioration de la compétitivité de notre industrie. On note également que les entreprises qui ont innové de façon importante (4 types d’action) se démarquent clairement, tant pour le renouvellement de la clientèle, l’augmentation du chiffre d’affaires et du nombre d’employés que pour la probabilité nettement plus élevée de vendre à l’international.
Pour consulter l’étude détaillée >
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* Fondée en 1987, STIQ est une association multisectorielle d’entreprises québécoises qui a pour mission d’améliorer la compétitivité des chaines d’approvisionnement manufacturières afin de favoriser l’essor de notre économie.
**Source : STIQ
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